Alors que la baisse de la circulation du virus ralentit, les scientifiques et les autorités s'attendent à une huitième vague de l'épidémie à l'automne. Elles appellent à accélérer les efforts de vaccination.
Contrairement à l'an dernier, le masque ne fera pas partie de la panoplie de rentrée scolaire . Un soulagement pour beaucoup et un changement qui témoigne du recul de l'épidémie de Covid-19 après qu' une septième vague a touché la France cet été .
Lors de la troisième semaine d'août, la circulation du Covid-19 « a continué de ralentir » et « le nombre d'admissions à l'hôpital poursuivait sa diminution », a noté Santé publique France, la semaine dernière.
A la date du 25 août, l'agence comptabilisait un peu plus de 2.500 hospitalisations sur une semaine (-23 % en 7 jours) dont quelques 260 admissions en soins critiques (-30 % en 7 jours). Le nombre de cas confirmés en 24 heures était de l'ordre de 3.800 en début de semaine, et s'affichait aussi en baisse (-5 % en 7 jours).
Pas de quoi submerger les hôpitaux donc. Et ce, malgré la pénurie de personnel médical qui désorganise les services et a poussé le gouvernement à adopter des mesures d'urgence pour aider les établissements à passer l'été.
A l'approche de l'automne, les autorités se préparent cependant à un retour en force du Covid-19. « Les experts sont tous persuadés qu'il y aura une reprise de l'épidémie à l'automne peut-être quand les températures chuteront », a prévenu cette semaine Brigitte Autran , la présidente du nouveau comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires, remplaçant du Conseil scientifique qui a tiré sa révérence cet été.
« Il faut rester très vigilant. Depuis quelques jours, la baisse de la circulation du virus s'est ralentie », poursuit la professeure d'immunologie interrogée dans « Le Monde ». Les experts envisagent à la fois un nouveau variant ou le retour en force d'Omicron qui tient le haut du pavé en France aujourd'hui, avec son sous-lignage BA.5.
« Oui, il y aura une huitième vague à l'automne , les autorités scientifiques sont formelles là-dessus, ce qu'on ne sait pas c'est quelle sera son ampleur », a-t-il prévenu lors d'un déplacement dans l'Hérault la semaine dernière.
D'où l'importance pour les autorités d'accélérer les efforts de vaccination. Et notamment pour les personnes éligibles à une seconde dose de rappel. La couverture vaccinale demeure « insuffisante », notait Santé publique France vendredi dernier, « en particulier chez les sujets âgés ».
Au 22 août, seuls quelque 33 % des 60-79 ans et un peu plus de 45 % des 80 ans et plus avaient reçu leur seconde dose de rappel (« quatrième dose ») parmi les personnes éligibles, précisait l'agence de santé dans son dernier point sur l'épidémie.
Les personnes âgées sont d'autant plus surveillées qu'« il y aura le Covid et la grippe, peut-être de façon concomitante », a souligné François Braun dans une interview au « Quotidien du Médecin » cette semaine.
En revanche, « en cas de reprise avec un variant particulièrement dangereux, le texte sur la fin de l'état l'urgence sanitaire nous laisse la capacité d'agir », veut croire le ministre.
Pour rappel, la loi sur la fin de l'urgence sanitaire adoptée en juillet, après d'âpres débats parlementaires, a mis fin aux mesures exceptionnelles permettant au Premier ministre de décider d'un confinement ou d'un couvre-feu sans le vote d'une nouvelle loi.
Celle-ci prolonge la possibilité d'exiger un test de dépistage pour un voyage vers la France depuis l'étranger.
Source : https://www.lesechos.fr/economie-france/social/covid-pourquoi-une-nouvelle-vague-de-lepidemie-est-attendue-a-lautomne-1784671
Le protocole sanitaire à la rentrée, continue d'imposer la désinfection fréquente. Les consignes du gouvernement, en plus des gestes barrière habituels, sont toujours de désinfecter le plus souvent possible les surfaces de contact. On sait maintenant que, majoritairement, la contagion au Coronavirus se fait par voie aérienne. Alors pourquoi les maintenir ?
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