La journée mondiale de la sclérose en plaque a eu lieu le mois dernier. Occasion importante pour évoquer les nouvelles avancées de la recherche médicale. En effet, un lien vient d’être découvert entre la sclérose en plaque et le virus d'Epstein-Barr, ce qui fait espérer une meilleure riposte face à cette maladie, soulignent les spécialistes de la sclérose en plaque.
Les traitements actuels sont plus individualisés et visent à bloquer l’inflammation.
Cette découverte majeure, qui a été faite en janvier par des chercheurs américains, pourrait bien déboucher sur d’autres mais surtout signifie que le virus d'Epstein-Barr est nécessaire au développement de la sclérose en plaques, même si toutes les personnes infectées ne développent pas la maladie.
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune du système nerveux comprenant le cerveau et la moelle épinière. Le système immunitaire habituellement impliqué dans la lutte contre les virus et les bactéries, s’emballe et attaque la myéline, gaine protectrice des fibres nerveuses qui joue un rôle important dans la propagation de l’influx nerveux du cerveau aux différentes parties du corps.
Les signes observés au début de la maladie varient selon l’emplacement des lésions dans le cerveau ou dans la moelle épinière : troubles moteurs, fourmillements, troubles de l’équilibre, troubles visuels ou urinaires… Ils sont souvent transitoires.
Dans 85% des cas, la sclérose en plaques débute par une forme à poussées. L’évolution et l’expression de la maladie sont extrêmement imprévisibles. La maladie est très variable d'un patient à l'autre mais peut aboutir à des séquelles et constitue l'une des causes fréquentes de handicap chez les jeunes adultes.
On estime que plus de 2,8 millions de personnes sont touchées par cette maladie auto-immune dans le monde, dont environ 110.000 personnes en France.
Cela suppose que la plupart des cas de sclérose en plaques pourraient être empêchés en stoppant l’infection à ce pathogène. Ce virus est également à l’origine d’autres maladies comme la mononucléose.
Outre "une meilleure compréhension de ce qui peut entrer en jeu dans cette maladie multifactorielle", l'étude fait "supputer qu'on pourrait empêcher la sclérose en plaques de se déclarer si l'on vaccinait les enfants contre le virus d'Epstein-Barr, sachant que l'on ne dispose pas pour l'instant d'un vaccin", selon le Pr Pelletier.
"Ce fameux virus d'Epstein-Barr, une fois contracté, est caché dans notre organisme dans les lymphocytes B, eux-mêmes impliqués dans la réaction inflammatoire liée à la sclérose enplaques. "Cela pourrait expliquer en particulier que certains traitements ciblant les lymphocytes B, des anticorps monoclonaux, ont une efficacité extrêmement importante contre la sclérose en plaques", a-t-il avancé."(“L'origine de la sclérose en plaques enfin identifiée ?”)
Source : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/sclerose-en-plaques-la-decouverte-d-un-lien-avec-un-virus-fait-esperer-une-meilleure-riposte_163865
Alors que la baisse de la circulation du virus ralentit, les scientifiques et les autorités s'attendent à une huitième vague de l'épidémie à l'automne. Elles appellent à accélérer les efforts de vaccination.
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